Visuel de l’article "Relations toxiques au travail : non, ce n’est pas juste du boulot", avec la phrase "Ce n’est pas toi le problème", le logo Corentine Coach & Conseil et la mascotte Raoul.

Relations toxiques au travail : non, ce n’est pas « juste du boulot »

Relations toxiques au travail : non, ce n’est pas « juste du boulot »

On a longtemps rangé ça dans la case « problèmes perso », « mauvaise entente », « caractères qui ne collent pas ».

Sauf qu’une relation toxique au travail, ce n’est pas une histoire d’humeur.
C’est une dynamique qui attaque ta santé mentale, ton estime de toi, ta carrière… et qui coûte aussi très cher aux entreprises.

En Europe, on estime qu’environ un salarié sur dix se dit victime de violences ou de harcèlement au travail.
Derrière ces chiffres, il y a des gens qui rentrent chez eux le soir avec la boule au ventre, qui pleurent aux toilettes entre deux réunions, qui se demandent sincèrement si le problème, « ce n’est pas eux ».

Spoiler alert : non, ce n’est pas « toi qui es trop sensible ».


C’est quoi, une relation toxique au travail, concrètement ?

Tout ce qui fait mal n’est pas forcément toxique.

Un conflit ponctuel, une remarque mal fichue, un manager maladroit, ça arrive. Ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas suffisant pour parler de toxicité.

Une relation devient toxique quand on retrouve plusieurs ingrédients en même temps :

  • des comportements répétés, pas juste un « dérapage »
  • un rapport de force (hiérarchie, ancienneté, influence dans l’équipe, client stratégique…)
  • un impact destructeur sur ta santé, ta confiance ou ton évolution
  • l’impossibilité de faire évoluer la situation par un dialogue normal

Et ça peut concerner :

  • un manager ou une direction (relation hiérarchique toxique)
  • un collègue ou un binôme (relation horizontale toxique dans l’équipe)
  • un client ou un usager (violence verbale, pression, menaces, comportements abusifs répétés)

Managers toxiques, collègues toxiques, clients toxiques : trois visages d’une même mécanique

Quand le management devient toxique

Un manager toxique, ce n’est pas juste quelqu’un de « très exigeant ».

On retrouve souvent :

  • le contrôle permanent, le micro-management, l’infantilisation
  • les humiliations en réunion, les piques, les remarques sexistes ou dénigrantes
  • des objectifs irréalistes, avec la menace plus ou moins claire sur ton poste
  • le double discours : en 1-1 tout va bien, en réunion tu te fais démonter

Ce type de management fait exploser les risques psychosociaux, favorise burn-out, anxiété, arrêts de travail et fuite des talents.

Quand le problème, c’est l’équipe

La toxicité peut aussi venir d’un collègue (ou d’un petit groupe) :

  • rumeurs, dénigrement, isolement d’une personne
  • appropriation de ton travail, sabotage discret, compétition agressive
  • façade très « charmante » en public, et attaques en privé

Dans ce cas, la personne ciblée devient souvent le bouc émissaire officiel : celle à qui on reproche tout, qu’on tient à distance, dont on dit qu’elle « ne s’adapte pas ».

Quand le client dépasse les limites

Certains métiers exposent davantage à la violence venant du public ou des clients : insultes, menaces, pressions incessantes, exigence de disponibilité permanente.

Là aussi, l’employeur a une responsabilité de protection.
Une agression verbale quasi quotidienne par un client, ce n’est pas « le charme du commerce », c’est une violence au travail.


Toxicité ou simple problème de communication ?

La frontière est importante, surtout si tu es du genre à tout remettre sur ton dos.

On est plutôt sur un problème de communication quand :

  • il y a un désaccord ponctuel, un malentendu
  • chacun peut s’exprimer et être entendu
  • en ajustant le cadre, les règles de fonctionnement ou les attentes, la relation s’apaise

On est sur une relation toxique quand :

  • tu te sens systématiquement rabaissée, culpabilisée ou disqualifiée
  • tu finis par douter de ta perception, de ta valeur, de ton droit à dire non
  • tu as peur des réactions de l’autre, au point de t’auto-censurer en permanence
  • malgré tes tentatives de discussion, rien ne change vraiment, ou ça s’aggrave

Cette nuance est clé pour les profils très consciencieux, empathiques ou atypiques (HPI, HPE, TDAH, TSA…), qui ont tendance à se dire « je dois m’adapter encore plus » et à tolérer bien au-delà du raisonnable.


Les dégâts : bien plus qu’un « mauvais souvenir de boulot »

Une relation toxique au travail ne reste jamais « au boulot ».

Elle se faufile partout :

  • dans ton sommeil (réveils nocturnes, ruminations)
  • dans ton corps (tensions, douleurs, fatigue persistante, troubles digestifs)
  • dans ton humeur (irritabilité, tristesse, crises de larmes sans comprendre pourquoi)
  • dans ton estime de toi (tu commences à croire que tu es incompétente, compliquée, « trop »)

Côté carrière, les conséquences sont souvent :

  • des démissions par survie
  • des reconversions précipitées
  • des périodes de chômage non choisies
  • de l’autocensure sur les postes suivants (« plus jamais de management », « surtout pas de grandes structures », etc.)

Bref : non, ce n’est pas anodin.
Et non, tu n’es pas « trop fragile » si ton système nerveux te hurle que quelque chose cloche.


Comment savoir que « quelque chose ne va pas » ?

Quelques signaux qui doivent t’alerter :

  • tu anticipes certains mails, réunions ou coups de fil avec une angoisse disproportionnée par rapport à l’enjeu réel
  • tu changes de personnalité au travail (plus éteinte, plus agressive, plus en retrait que d’habitude)
  • tu passes un temps fou à ruminer des échanges, à réécrire des mails dans ta tête, à te justifier intérieurement
  • tu n’oses plus poser de questions, demander de l’aide ou dire que c’est trop

Au niveau de l’entreprise, d’autres signaux existent :
une équipe qui se vide, des arrêts maladie qui se multiplient, des tensions latentes permanentes, des talents qui partent en silence.

Ce ne sont pas des « fragilités individuelles ».
Ce sont des indicateurs de toxicité.


Ce que l’employeur est censé faire (oui, il y a une obligation)

En France, l’employeur a une obligation de sécurité envers ses salarié·es, y compris sur la santé mentale.

Concrètement, il doit notamment :

  • évaluer les risques psychosociaux et les intégrer dans le document unique
  • prévenir le harcèlement moral et sexuel (information, formations, procédures)
  • mettre en place des référent·es harcèlement dans les structures de taille suffisante
  • enquêter et agir lorsqu’une situation est signalée, quel que soit le statut de l’auteur (manager, collègue, client)

Sur le papier, c’est clair.
Dans la réalité, tu te retrouves parfois avec un « on va voir », « fais des efforts de ton côté aussi », voire un magnifique « tu sais, ici, c’est comme ça ».

D’où l’importance de connaître aussi tes propres leviers d’action.


Ce que tu peux faire si tu es coincée dans une relation toxique au travail

Je ne vais pas te dire « pars tout de suite » alors que tu as un loyer, des enfants, un crédit, une santé déjà fragilisée.

Sortir d’une relation toxique au travail, c’est un processus, pas un coup de tête.
L’idée, c’est de reprendre du pouvoir, étape par étape.

1. Sécuriser et documenter

  • Note les faits dans un carnet perso : dates, propos, mails, réunions, témoins éventuels, impact sur ta santé.
  • Garde les traces importantes (mails, messages, objectifs contradictoires, consignes floues).
  • Consulte ton médecin traitant et/ou le médecin du travail pour faire constater les effets sur ta santé et ne pas rester seule avec ça.

Tu ne fais pas un « dossier de guerre ».
Tu crées un filet de sécurité au cas où tu aurais besoin de te défendre plus tard.

2. Sortir de l’isolement (sans tout raconter à tout le monde)

  • Identifie une ou deux personnes de confiance : collègue témoin, représentant·e du personnel, syndicat, amie extérieure au boulot, coach ou thérapeute.
  • Va voir le médecin du travail : son rôle est justement de te protéger, pas de protéger l’entreprise.
  • Informe, si tu te sens prête, la RH, ton N+2 ou le référent harcèlement, en restant factuelle.

Le but n’est pas de te transformer en héroïne de série judiciaire.
Le but, c’est que tu ne sois plus seule à porter ce qui se passe.

3. Utiliser les recours quand c’est nécessaire

Selon la gravité de la situation, tu peux :

  • saisir l’inspection du travail
  • te rapprocher d’un syndicat ou d’une association spécialisée (harcèlement, violences sexistes et sexuelles, etc.)
  • prendre un avis juridique (avocat en droit du travail, maison de justice et du droit, défenseur syndical)
  • aller jusqu’au conseil de prud’hommes ou à la plainte pénale, si c’est pertinent pour toi

La preuve en matière de harcèlement repose sur un faisceau d’indices, pas sur « la vidéo parfaite ».
D’où l’importance de documenter.

4. Te protéger au quotidien sans te renier

En parallèle, tu peux ajuster ta posture pour limiter la casse tant que tu es encore en poste :

  • poser des limites internes (« ça non, je ne l’accepte plus »), même si tu ne peux pas encore tout dire à voix haute
  • réduire les temps d’exposition aux situations les plus toxiques quand c’est possible
  • privilégier des réponses courtes et factuelles, éviter les échanges à chaud
  • pratiquer une forme d’assertivité calme (« je peux faire ça aujourd’hui, le reste sera pour demain »)
  • ritualiser la récupération : sommeil, activité physique douce, respiration, temps sans mails ni notifications pro, relations qui te font du bien

Ce n’est pas « tenir à tout prix ».
C’est tenir suffisamment longtemps pour choisir la suite, plutôt que de fuir en panique.

5. Préparer ton « plan B » sans forcément tout plaquer tout de suite

  • Mets ton CV à jour (même si tu ne l’envoies pas tout de suite).
  • Clarifie ce que tu ne veux plus jamais revivre (style de management, culture d’entreprise, signaux d’alerte dès l’entretien).
  • Commence à activer ton réseau doucement, à te renseigner sur d’autres postes ou d’autres voies.

Juste ça peut déjà faire baisser le sentiment d’enfermement.
Tu sais que tu as des options, même si tu ne les utilises pas encore.


Et après la relation toxique… il reste toi

On parle beaucoup de « quitter », de « porter plainte », de « changer de job ».
On parle moins de l’après : reconstruire ta confiance, ta boussole interne, ta capacité à te sentir en sécurité dans un environnement pro.

Parce que la vérité, c’est qu’une relation toxique (professionnelle ou personnelle) laisse des traces :

  • tu peux avoir peur de refaire confiance à un manager, à une équipe, à un client
  • tu peux douter de tes ressentis (« est-ce que je dramatise ? »)
  • tu peux te suradapter encore plus, « pour ne plus déranger », et t’épuiser à nouveau

C’est là que l’accompagnement prend tout son sens.


Comment je peux t’accompagner

De mon côté, j’accompagne surtout des personnes atypiques (et notamment des femmes) qui sortent de relations d’emprise – pro ou perso – et qui veulent refaire de leur vie, et de leur carrière, un endroit habitable.

On travaille à la fois :

  • sur ce qui s’est passé (mettre des mots, remettre la responsabilité au bon endroit)
  • sur l’estime de soi, les limites, la capacité à dire non
  • sur la suite : quel environnement de travail est vraiment bon pour toi, et comment t’y diriger sans te trahir

Si tu te reconnais dans tout ça et que tu sens que c’est en train de te dépasser, tu peux :

  • faire le point avec mon test gratuit :
    « Tu donnes tout… mais à quel prix ? »
  • réserver un appel découverte de 30 minutes pour en parler de vive voix

Tu n’as pas à « tenir » seule dans un système qui te détruit.
Tu as le droit de te protéger, de te faire aider, et de reconstruire une vie pro qui ne marche pas sur ta santé mentale.

Pour aller plus loin

Si tu te reconnais dans ce que tu viens de lire, tu peux déjà poser une première pierre pour toi.

1. Passer le test gratuit : « Tu donnes tout… mais à quel prix ? »
Ce test te permet de faire le point sur ta façon de te donner au travail… et sur ce que ça te coûte vraiment.

👉 Lien du test :
https://forms.gle/NSMLQBTaRU6QpTmb7

2. Réserver un appel découverte de 30 minutes
Si tu sens que la situation te dépasse, on peut en parler de vive voix et voir ensemble comment te protéger, te reconstruire et remettre ta vie pro au service de ta santé mentale.

👉 Prendre rendez-vous ici :
https://calendly.com/corentine-coach-et-conseil/entretien-decouverte

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